Le Conseil interdiocésain des Laïcs (CIL), réuni à Louvain-la-Neuve ce 8 décembre 2012, a entendu le message très clair du Colloque des 80 ans de Caritas à Leuven: « l’accès au logement est une catastrophe » à Bruxelles et en Wallonie, « een ramp » en Flandre. Il souligne avec vigueur que le coût du logement représente près de 50 % du revenu de nombreuses familles : elles passent ainsi d’un statut de précarisé à celui de gravement démuni. Le logement social fait gravement défaut en Belgique aujourd’hui. A Paris ou Londres, on frise les 20 %, 8 % seulement à Bruxelles. Dans certaines communes il ne s’agit que de 0.5 %, voire 0% comme à Verlaine et Crisnée !

Pour éviter que les jeunes adultes ne doivent continuer à habiter chez leurs parents ou que plusieurs milliers de personnes ne doivent loger dans la rue, il est essentiel que les « Plans logement »[[Plan Régional du Logement bruxellois : produire 5.000 logements dont 3.500 sociaux et 1.500 moyens : www.slrb.irisnet.be ;

Programme Exceptionnel d’Investissements wallon : rénovation de 34.605 logements www.wonenvlaanderen.be et déconstruction de 1.748 autres : www.swl.be ;

Plan flamand : 42.000 logements. www.wonenvlaanderen.be.

Voir aussi: Habitat et humanisme, Agences immobilières sociales AIS, Bethléem,…]] des différents gouvernements soient exécutés d’urgence
(5.000 à Bruxelles, 36.500 en Wallonie, 42.000 en Flandre). Beaucoup de logements sociaux sont vides faute de moyens pour les rénover, ou à cause d’exigences insurmontables, celles par ex. de la Commission des monuments et sites (Le logis à Boitsfort), de la Loi Vandervelde ou de normes induites par le principe de précaution.

Ces normes sont encore trop souvent invoquées pour justifier l’absence de mesures créatives.
Nous demandons – comme déjà répété à maintes reprises par les campagnes de Vivre Ensemble et de Welzijnszorg – une recherche de créativité et d’alternatives.

Ne peut-on parfois déroger pour permettre d’habiter, de loger ? On implante bien des écoles préfabriquées. Pourquoi pas des « logements d’urgence » pour 3 à 5 ans (durée déterminée), salubres mais à confort minimal, ce qui représente un moindre mal, le temps de terminer les logements neufs ou la rénovation des autres?

D’autres alternatives existent comme la mise à disposition d’espaces publics (casernes et bâtiments du tourisme social inoccupés), de couvents ou d’autres locaux collectifs. Sans improviser on peut être créatif.
Certains ont fait appel à des hôtelleries, d’autres à la location-achat, d’autres à des logements kangourou multi-générationnels, à l’expropriation de logements vides, aux agences immobilière sociales… Le tout est de n’être ni légaliste ni imprudent.

Le CIL, déçu par des promesses répétées et des réalisations insuffisantes, enverra ses délégués prendre contact avec les partis politiques pour soutenir cette logique du « Housing first », « Commencez par assurer un toit à chacun » : la réussite de nos régions ne réside pas dans le prestige architectural, mais dans la capacité à pouvoir loger tout le monde !

Pour nous Chrétiens, la naissance de Jésus constitue également un appel à plus de solidarité parmi les hommes et femmes de notre pays. Nous espérons que les politiciens prennent également leur responsabilité pour qu’un « Plan Dexia du logement » soit mis en route afin de permettre à tant de femmes, hommes et enfants d’avoir accès à un logement digne et abordable.

Conseil Interdiocésain des Laïcs – Interdiocesaan Pastoraal Beraad – Caritas en Belgique – Caritas in België

Catégories : Nos activités